Captif en delta

Le vol captif en delta est surement l’atelier pédagogique / ludique le plus facile à mettre en place avec un vent soutenu et assez laminaire . Bien sûr les bords de côtes, plages et autres sont des endroits privilégiés, mais les décollages le soir sont aussi un bel espace de jeu.

Le matériel:

  • L’aile: La choisir la plus grande possible ,nous fonctionnons avec un Condor de Wills Wing de 32m², et nous n’avons jamais été mis en péril dans les vents soutenus (40 à 55km/h). Un biplace allégé, une grande Solair Grand vol (pas la pente école) pourront faire l’affaire.
  • Le pilote est dans un harnais debout classique, bien sûr avec un casque (il sera attaché à l’aile et au niveau ventral par une corde à l’instructeur devant)
  • Les deux aides latéraux équipés de casques et de baudriers d’escalade reliés par une corde à la jonction bord d’attaque/ transversale.
  • L’instructeur positionné à l’avant sera équipé avec un casque, un baudrier d’escalade aussi relié à deux cordes, une plus courte (réglable en longueur avec par exemple une poignée Petzl) qui sera accrochée au nez , l’autre au harnais du pilote.
  • Les cordes diamètre 8mm minimum, non seulement pour la résistance mais aussi pour la préhension, les nœuds doivent être soignés, le nœud de huit simple ou double, tressé au niveau de l’aile est sans doute le plus sûr.
  • Les côtes des cordes:
  • Nez de l’aile/Instructeur 3,80m
  • Instructeur/pilote 4,80m
  • latéraux 3,00m

Pédagogie:

Le pilote est en situation de vol debout (ou allongé si conditions très favorables), très précisément dans la même configuration qu’il pourra retrouver en situation réelle.

Il sera possible de travailler le décollage avec un contrôle du tangage, particulièrement après la rotation des mains. Un fois en vol, il sera facile de le détendre, de bien le positionner (avant bras à l’horizontale), de lui faire acquérir les automatismes en roulis (associé au regard), de sentir le tangage (assisté par l’instructeur placé devant).

L’instructeur et les deux assistants pourront se déplacer latéralement afin de rendre réelle la mise en virage.

Les assistants auront comme rôle d’éviter que le bord d’attaque opposé ne touche le sol, et, sur la demande de l’instructeur pourront passer en arrière de l’aile afin de l’empêcher d’avancer.

Il sera aussi possible de simuler l’oubli d’accrochage avec l’aile qui monte seule (dans ce cas de figure accrocher la corde qui relie habituellement le pilote au centre de barre de contrôle)

Le rôle de l’instructeur:

  • C’est lui qui va gérer le tangage avec ses deux cordes (la corde qui monte au nez reste tendue réglage possible avec une poignée sur longe) et il gère le cabré piqué de l’aile avec la corde reliée en ventral au harnais du pilote.
  • coordonner le groupe, donner les consignes aux « aides latéraux »

Si le vent n’est pas assez soutenu pour garder le pilote en vol, il est possible de se concentrer sur le décollage et répéter la phase de mise en mouvement avec un contrôle en tangage permettant au pilote de retarder la perte de contact de ses pieds avec le sol. Dans ce cas là un observateur extérieur permettra d’avoir une analyse plus pertinente de la gestuelle du pilote.

Dans ce dernier cas, c’est bien d’un travail au ralenti du décollage pouvant être répété un grand nombre de fois sans beaucoup d’effort.

Lors de nos stages initiation, les progrès des pilotes ont été net après être passé sur cet atelier; En perfectionnement le travail du décollage est aussi déterminant pour corriger les défauts acquis par les pilotes au cours de leur vécu.